Apprendre à gérer son stress pour réussir à mieux gérer sa monture

Pourquoi la sophrologie est-elle importante pour les cavaliers ?

Durant plus de 12 années d’équitation, j’ai pu observer et constater la place importante de ses émotions au sein de l’équitation. Ce sport étant le seul pratiqué avec un être vivant, lui aussi doté d’émotions, je me suis aperçue qu’il était important de savoir gérer ses émotions. Il arrive souvent à cheval d’avoir peur. La peur du premier saut d’un obstacle, le premier galop, la peur en compétition, l’erreur de parcours, etc…(petit clin d’oeil personnel à Philippe et Dominiquewink).

Les enseignants rassurent par des mots mais parfois cela ne suffit pas. La sophrologie est utilisé par tous les compétiteurs de haut niveau. Une étude a été menée par des sophrologues travaillant avec des compétiteurs. La question posée « Que ressens-tu, après avoir travaillé avec la sophrologie, une fois que tu es optimale dans tes capacités en tant que compétiteur ? » Les réponses furent, que dans un premier temps, la détente mentale se fait ressentir, puis physique tout en étant pleinement présent à soi, présent dans l’action. La confiance, l’optimisme et l’énergie sont aussi ressentis.

(Re)voir mon article publié en septembre 2020 sur la Sophrologie & le sport.

Mieux se connaître pour mieux communiquer

Prendre conscience de nos sensations, de nos ressentis et de nos émotions dans leur globalité.

Le cavalier tout comme le cheval sont émetteurs et récepteurs des émotions. Notre corps étant notre premier émetteur, il est très souvent ressenti des tensions physiques liées principalement au stress. Le stress étant une réaction du corps face à un phénomène extérieur et à cheval nous sommes constamment stimulés. Le stress est une réaction naturelle. Le mieux est de l’évacuer ou de s’en servir afin d’optimiser ses propres capacités, ressources et potentiels.

À cheval on ressent beaucoup d’émotions, de la colère, de la peur, de la tristesse et aussi de la joie et de la confiance. Dans notre société, nous ne sommes pas à l’écoute de nos émotions. C’est pourquoi en sophrologie, il est important d’apprendre à prendre conscience de ses émotions, à les prendre en considération pour les accepter, les canaliser et parfois à les évacuer.

Comment pratiquer la sophrologie équestre ?

La sophrologie se pratique autour de 3 techniques : Des exercices de respirations, de « relaxation-dynamique » et de visualisations positives.

Les exercices de respiration (abdominale, puisque c’est cette respiration que nous venons travailler), servent à soulager la fatigue. Ils permettent d’éliminer également les déchets toxiques de notre organisme. L’amplitude des mouvements respiratoires exercent un « massage » des organes abdominaux. Ils favorisent aussi la détente neuromusculaire ainsi que l’oxygénation du cerveau. De cette manière, vous apprendrez à vous apporter du calme, à vous concentrer afin de dynamiser vos capacités.

En sophrologie on pratique des exercices de « relaxation-dynamique », c’est-à-dire en mouvements, afin d’appréhender son propre corps. Aller vers une image de soi, la plus juste possible.

Les exercices de visualisations positives, permettent de se mettre en situation. Ils aident à se projeter mentalement de façon positive afin de se préparer à une compétition par exemple. Ils aident aussi à améliorer un lien avec l’équidé, à ressentir la situation comme étant réelle pour répondre aux stimulis que le cerveau reçoit.

Grâce à la sophrologie, le cavalier va apprendre à apprivoiser, à développer ses sensations et ses ressentis. Il va apprendre à se connaître lui-même en utilisant ses sens (la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher). En appréhendant d’abord comment le cavalier se sent, alors il pourra améliorer par la suite, la relation de manière générale, avec son compagnon équin.

L’objectif est de mettre en application les techniques de sophrologie afin de (re)trouver du relâchement en soi et de ce fait, un lien avec sa monture.

Le cheval est un magnifique Être pour apprendre à se connaître et pouvoir exercer ses sens.